Notre organisme de formation s’engage aux côtés des personnes en situation de handicap, en faisant de l’innovation et de la qualité d’accompagnement des piliers de notre action. Le rôle de référent handicap occupe aujourd’hui une place centrale dans cette dynamique : véritable interface entre les apprenants, les équipes pédagogiques et les partenaires institutionnels, il garantit un accès équitable à la formation et une prise en charge humaine, adaptée et continue. Explications.
Un rôle d’accueil, d’écoute et d’identification des besoins
« Mon rôle est d’accueillir les apprenants en situation de handicap, qu’ils soient en présentiel ou en distanciel, et qui manifestent le besoin d’avoir un accueil ou une adaptation spécifique liés à leur situation » : Carole Manes, Responsable ingénierie et qualité de la formation, est la référente de l’UDD sur ce sujet. Son rôle est crucial et doit permettre à chacun d’exprimer sa situation, ses contraintes et les éventuels obstacles qui pourraient freiner sa formation.
Il est important, qu’au même titre que toute personne désireuse de suivre une formation, une personne en situation de handicap bénéficie d’un espace d’écoute et de prise en compte de ses besoins. Cet espace d’écoute peut permettre d’anticiper des besoins spécifiques et d’accueillir la personne dans des conditions optimales.
Le référent peut être sollicité pour toutes nos formations, celles autour des compétences métiers et transverses (ressources humaines, CSE, management, efficacité professionnelle, formation de formateurs), et celles consacrées aux compétences sectorielles (logement social, emploi à domicile).
Un contexte réglementaire structurant et protecteur
Il est important de rappeler que la mission du référent handicap s’inscrit dans un cadre légal solide. Parmi les textes de référence, la loi du 11 février 2005 demeure la pierre angulaire du droit à compensation et de l’accessibilité universelle. Elle encadre l'accueil et rappelle l’importance d’adapter les environnements professionnels, y compris en formation.
S’ajoutent à cela des dispositifs essentiels tels que :
- L’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (OETH) ;
- Les acteurs de l’insertion professionnelle (Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), Cap Emploi, AGEFIPH, etc.) ;
- Les exigences du référentiel Qualiopi, qui remet au premier plan la question de l’accessibilité : locaux, pédagogie, plateformes digitales, accompagnement.
Le référent doit ainsi maîtriser la réglementation, les obligations des organismes de formation et les conditions d’accessibilité des parcours, que ce soit en présentiel ou en distanciel (notamment via les normes d’accessibilité numérique comme le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA).
Un accompagnement basé sur l’équité et l’adhésion de l’apprenant
« Si l’apprenant souhaite bénéficier d’un aménagement de sa formation, un accompagnement spécifique doit être mis en place pour prendre connaissance de la situation précise, pour mesurer l’impact, les gênes, pour identifier les situations qui pourraient être un obstacle pour suivre la formation comme les autres apprenants. L’objectif est de tendre vers une équité. Il est important qu’il y ait une adhésion et un accord à toutes les étapes » complète Carole Manes. Il faut ensuite veiller à maintenir des conditions d’apprentissage matérielles, psychologiques et pédagogiques optimales, tout en respectant la confidentialité des informations partagées.
La référente précise des situations observées et des exemples d’intervention : « Pour un formateur, savoir qu’une personne présente une déficience visuelle ou auditive par exemple, est très important pour adapter ses choix pédagogiques et la nature de ses supports. Par ailleurs, une personne souffrant de douleurs dorsales peut avoir besoin d’un fauteuil ergonomique, cela fera alors partie des adaptations à prévoir. Il n’est pas nécessaire d’avoir une reconnaissance TH pour bénéficier de cet accompagnement. Toute personne peut mobiliser le référent handicap dès lors qu’elle en identifie le besoin ; inversement, une personne en situation de handicap peut choisir de ne pas solliciter cet accompagnement ».
Des compétences clés : observation, vigilance et sensibilisation
« Le référent n’est pas un expert de tous les handicaps, mais son rôle est de sensibiliser et appuyer les équipes. Un accompagnement peut prendre du temps, mobiliser du matériel. Il doit aussi connaître des structures aidantes pour les outils, les financements, tout ce qui favorisera et facilitera l’accès à son parcours de formation » poursuit Carole Manes.
Pour cela, des compétences humaines, analytiques et organisationnelles sont nécessaires :
- L’observation pour repérer les signaux faibles et les situations sensibles ;
- L’écoute active pour comprendre les besoins réels ;
- La pédagogie pour sensibiliser les équipes, expliquer les enjeux sans dramatiser ;
- La vigilance afin de détecter les incompatibilités éventuelles entre un handicap et une formation.
Il doit également être en veille permanente sur les innovations, les partenariats, les dispositifs et les outils : « Nous sommes dans une époque de plus en plus soucieuse de l’inclusion. En quelques années, beaucoup de choses se sont débloquées sur les représentations et les approches. Même s’il y a encore des progrès à faire, ce rôle de référent handicap peut y participer à son niveau ». Cette posture engagée permet d’être un facilitateur autant pour les apprenants que pour les formateurs.
Sensibilisation interne et innovation : un levier de qualité
« L’un des axes forts de notre accompagnement consiste à sensibiliser l’ensemble des parties prenantes : formateurs, équipes administratives, partenaires, intervenants extérieurs. Mon rôle est d’identifier auprès de qui intervenir et ce qu’il faut mettre en œuvre pour que la personne soit dans de bonnes conditions matérielles et psychologiques. Le référent handicap joue un rôle moteur dans la circulation de l’information et des bonnes pratiques » explique Carole Manes. Des outils internes ont été développés par les équipes de l’UDD et notamment un livret d’accueil spécifique.
Une personne référente permet de trouver l’équilibre entre réglementation, innovation pédagogique et accompagnement humain, et de défendre une vision simple : aucune personne ne doit être empêchée d’apprendre et l’inclusion doit être un principe fondateur, pas une option. Notre engagement à l’UDD est de garantir à chaque apprenant un accès à la formation dans les meilleures conditions, quelles que soient ses contraintes.
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