Publication : 02 Octobre 2023 Mise à jour : 04 Octobre 2023 Temps de lecture : 5 min

Gestion des e-mails : comment conjuguer efficacité et écologie ?


Le numérique est une source de pollution importante qui représente 4 % de la pollution mondiale. Parmi les facteurs polluants, il y a la messagerie électronique. Avec 1,4 milliard d’e-mails envoyés quotidiennement en France, il est urgent de gérer correctement sa boîte mail. Découvrez cinq petits gestes faciles à mettre en place.


Quel est l’impact écologique des e-mails ?

L’impact environnemental d’un e-mail varie selon trois facteurs : le poids des pièces jointes, le temps de stockage sur un serveur et le nombre de destinataires.

Selon un rapport de l’ADEME, un e-mail pollue de la manière suivante :

  • L’envoi d’1 e-mail génère 10g de CO2 soit l’équivalent d’une ampoule allumée pendant 1h. Pour une entreprise de 100 personnes, sur un an, l’envoi d’e-mails représente environ 14 allers-retours Paris-New York.
  • 1 pièce jointe de petite taille (1 Mo) engendre 19g de CO2 et un document volumineux jusqu’à 50g de CO2, ce qui correspond à l’émission CO2 d’1 kilomètre réalisé en train, par passager.
  • 1 e-mail stocké dans la boîte de messagerie sur une durée d’un an génère 10g de CO2 supplémentaire.

Chaque heure, 10 milliards d’e-mails sont envoyés dans le monde, ce qui équivaut à 4 000 vols Paris-New York. La pollution liée aux e-mails est importante, car en plus d’être stockés sur votre messagerie, ils le sont aussi sur celle de votre destinataire.

Parmi les facteurs les plus polluants, on retrouve les data centers qui représentent 2 % des émissions de CO2 à l’échelle mondiale.


5 astuces pour réduire l’impact carbone de vos e-mails et optimiser leur gestion

Nettoyer votre boîte mail régulièrement

Lorsqu’un e-mail est conservé longtemps sur le serveur de messagerie, il participe à polluer. Son stockage à long terme entraîne une consommation d’énergie des data centers.

Un des gestes simples à mettre en place est de faire le tri de façon régulière. Une fois par semaine peut être une bonne idée pour vous faciliter la tâche, sans y passer trop de temps. N’oubliez pas de supprimer les spams et de vider la corbeille.
En tant que salarié, en supprimant ne serait-ce qu’un e-mail par jour, cela contribuerait à économiser 16 tonnes de CO2, soit 16 allers-retours Paris-New York.

Des applications telles que Cleanfox peuvent vous aider à effectuer ce nettoyage.


Prévoir un stockage en local

Le stockage des messages sur des serveurs consomme de l’électricité, ce qui induit une augmentation de l’empreinte carbone. Ce qui est en cause ici : leur alimentation par des centrales à charbon.

Pour vous fournir une idée de l’impact, les centres de stockage des données consomment l’équivalent de la production de 30 centrales nucléaires, soit 1,5 % de l’électricité mondiale. Et leur alimentation en charbon élève ce chiffre de 0,5 %.

Si possible, il est conseillé de stocker les informations importantes reçues sur des disques durs ou en local. Comme ceci, vous pouvez supprimer les e-mails sans risquer de perdre vos informations majeures.


Diminuer l’envoi de pièces jointes

Les pièces jointes contribuent à alourdir la taille de l’e-mail et par conséquent son empreinte carbone.

Il est recommandé de limiter l’envoi des pièces jointes. Si vous devez joindre un fichier, une vidéo ou une image, pensez à le compresser pour réduire sa taille ou à l’envoyer via un lien.

 

Cibler vos destinataires

Envoyer un e-mail à plusieurs destinataires multiple l’impact écologique. Essayez de cibler vos destinataires et d’éviter une utilisation intempestive de l’e-mail. Par exemple, il n’est pas forcément nécessaire de répondre aux personnes en copie, il faut privilégier l’expéditeur du message.

Pour éviter de contribuer à la pollution, il est également conseillé de restreindre les réponses qui n’apportent rien à la discussion, de type « Merci ». Ce genre d’e-mails s’avère inutile ; pourtant, 64 millions sont envoyés chaque jour. Veillez à ne répondre qu’en cas de réelle nécessité.


Désabonnez-vous des newsletters inutiles

On reçoit tous de nombreuses newsletters par jour, que l’on n’ouvre jamais. En France, il est estimé qu’une personne stocke en moyenne entre 10 000 et 50 000 e-mails.

Au lieu de laisser les newsletters polluer l’environnement en utilisant de l’espace de stockage, désabonnez-vous de celles qui ne vous intéressent pas ou plus.

L’e-mail occupe une place prépondérante dans le travail. Il est important d’appliquer des astuces simples pour mieux gérer votre usage de la messagerie et réduire votre impact carbone. Afin d’y parvenir au mieux, faites-vous accompagner. Nous proposons une formation qui livre des méthodes et des outils pour augmenter votre efficacité dans la gestion d’e-mails. Pour en savoir plus et apprendre à faire face au flot continu d’e-mails, c’est par ici.