Reconnaître les compétences du domicile
La 22e édition de l’ePIC, à laquelle l’UDD a participé le 6 novembre dernier, a (re)mis sur le devant de la scène la reconnaissance ouverte des compétences. Petit rappel pour les novices : il s’agit d’identifier, valider et partager les compétences acquises en dehors des cadres formels comme les diplômes, en assistant à un atelier, un colloque ou une conférence, en justifiant une expérience de bénévolat, par exemple. C’est pourquoi il est d’usage de parler de « reconnaissance ouverte ». Ces compétences, qui enrichissent les parcours, peuvent être matérialisées par des badges numériques, des micro-certifications, etc. La reconnaissance ouverte est un outil prometteur dans un monde où les compétences évoluent rapidement, où les parcours sont de plus en plus diversifiés. Ses avantages ? Accessibilité, inclusivité, flexibilité, transparence et employabilité.
A l’UDD, nous défendons les compétences informelles acquises au sein du domicile, que l’on peut transmettre à des tiers. Nous nous mobilisons pour qu’elles soient reconnues à leur juste valeur. C’est précisément ce qui intéressait les organisateurs de l’ePIC : que nous proposions lors de cet événement un éclairage sur le thème “Le domicile, territoire de compétence et de reconnaissance”.
Nous avons donc organisé un atelier, animé par Marie Légrésy, Responsable service Ingénierie Formation & Pédagogie, et Julie Lemonnier, Responsable du Campus Alençon. Ensemble, elles ont présenté un prototype de jeu pédagogique conçu spécialement pour l’ePIC2024. Son point fort ? L’utilisation de la ludopédagogie, une méthode d’apprentissage à laquelle nous tenons tout particulièrement.
Un atelier pilote
Une vingtaine de participants s’est prêté au jeu avec enthousiasme ! Leur profil ? Des ingénieurs pédagogiques, enseignants, chargés de projet, organismes de formation, doctorants... Tous impliqués et/ou concernés par les compétences informelles et leur reconnaissance.
Notre équipe a donc dévoilé le jeu « made in UDD », composé de cartes de 4 types : des personnages, des compétences formelles, des compétences informelles et des métiers. L’objectif ? En analysant le profil et les aptitudes des personnages, identifier comment les transposer dans une activité professionnelle et les associer à des métiers potentiels.
Pendant 45 minutes, collectivement, les échanges d’idées, les débats, discussions, analyses ont permis de tester le jeu, d’associer hard skills et soft skills à des personnes et des métiers.
Pour matérialiser la participation à ce brainstorming grandeur nature, les participants pouvaient télécharger un badge numérique à l’issue de l’atelier. Ils avaient également la possibilité de partager leurs observations et retours d’expérience. Une étape indispensable pour enrichir le concept du jeu.
Une expérience collaborative
En effet, notre ambition était de stimuler la confrontation d’idées, d’inciter chacun à argumenter, à faire parler sa créativité et son esprit de synthèse. De quoi nourrir notre réflexion et faire évoluer le prototype de ce jeu destiné aux organismes de formation et, plus généralement, à tous les acteurs de l’orientation et la formation. « Faut-il genrer les cartes ? », « Avez-vous pensé à une étape supplémentaire dans le jeu pour approfondir les hard skills et mettre l’accent sur ce qui peut s’apprendre ? », « Faut-il intégrer des contraintes (de handicap par exemple) dans le jeu ? ». Autant de retours d’expérience qui vont permettre de proposer un outil qui bénéficie à la reconnaissance des compétences du domicile.
Pour l’UDD, c’est un pas de plus franchi en faveur de la ludopédagogie, qui fait partie intégrante de notre ingénierie de pédagogie et qui est déployée à tous les niveaux, par toutes les équipes réunies au sein du Learning Lab.