Publication : 01 Octobre 2024 Mise à jour : 03 Octobre 2024 Temps de lecture : 6 min

Depuis quelques années, on observe un intérêt croissant pour les habitations minimalistes en France. Micro-maisons, bâtiments étroits, cabanes sont autant de formes d’habitats sobres. Elles s’inscrivent dans une volonté de se loger autrement et d’avoir un mode de vie simple. Focus sur ces habitats insolites qui permettent de se recentrer sur l’essentiel.

Les micro-maisons et les habitats minimalistes : de quoi parle-t-on ?

Les formes d’habitations minimalistes pour vivre autrement

On appelle « habitat minimaliste », une habitation plus petite et plus simple que les logements traditionnels. Ce type de maison a pour avantage d’être moins énergivore et d’utiliser moins de ressources de par sa petite surface et ses besoins réduits.

Il existe plusieurs formes d’habitats minimalistes qui offrent une alternative à l’habitat traditionnel. On retrouve, par exemple, des cabanes ou encore des maisons très étroites. Parmi les plus connus et les plus tendance, il y a les fameuses micro-maisons et les maisons containers.

La tiny house, ou « micro-maison » en français, est une mini-maison de 8 à 30 mètres carrés. Elle combine cuisine, pièce à vivre, chambre, salle de bain et WC. Sa conception thermique est proche d’une maison standard en matière d’isolation et d’étanchéité. Il est donc possible d’y résider à l’année, quelle que soit la température extérieure. La plupart du temps, elle est construite en bois, avec des matériaux responsables et écologiques. La tiny house est mobile, elle peut être facilement déplacée si besoin. Le plus souvent, elle est posée sur une remorque.

Comme leur nom l’indique, les maisons containers sont construites à partir de containers existants. Elles sont un genre de logement minimaliste et écologique, car elles permettent de recycler les matériaux. Elles sont très plébiscitées pour leur résistance et leur modularité.

Pourquoi les micro-maisons se sont-elles développées ?

Ces micro-maisons se sont déployées en tant qu’habitat alternatif dans les années 2000. Elles faisaient office de logements d’urgence pour les familles démunies face aux violents ouragans aux États-Unis (notamment suite à l’ouragan Katrina en 2005). Puis, elles ont connu une forte expansion en 2007 avec la crise des subprimes lorsque de nombreux Américains se sont retrouvés sans logement et surendettés. Pratique et économique, cette forme d’habitat était la solution parfaite pour retrouver un bon cadre de vie, sans se ruiner.

Le concept des tiny houses ne s’est exporté en France qu’en 2013. Ces micro-maisons incarnent aujourd’hui un art de vivre minimaliste, plus responsable et proche de la nature. Elles s’inscrivent dans une démarche de sobriété, respectueuse du vivant et de l’environnement.

Micro-maison ou habitat minimaliste : quels sont les avantages ?

Le choix de la sobriété

Vivre dans une tiny house, c’est faire le choix d’un retour aux sources, loin du tumulte des grandes villes.

Les habitats minimalistes offrent une expérience de vie unique et nomade, en pleine nature afin de se reconnecter à l’environnement. Ils prônent un art de vivre du « moins, mais mieux ».

Ils séduisent celles et ceux qui souhaitent revenir à une certaine sobriété et vivre en autonomie.

Réduire son impact sur l’environnement

Les petites maisons ont également pour avantage d’être une solution durable pour ceux qui souhaitent diminuer considérablement leur empreinte environnementale. Elles s’accordent avec des valeurs écologiques puisqu’elles ont un impact moindre sur les sols et l’environnement.

En effet, construire une maison plus petite permet d’utiliser moins de ressources et moins de matériaux. Et ce, que ce soit lors de sa fabrication ou tout au long de sa durée de vie. De plus, ces micro-maisons sont souvent bâties à partir de matériaux écologiques.

Leur surface étant plus petite, les logements minimalistes consomment moins de chauffage, moins d’électricité et moins d’eau. Les énergies renouvelables telles que le solaire, l’éolien ou la biomasse sont privilégiées, dans le cadre d’une gestion efficace des ressources (récupération des eaux de pluie, compost, toilettes compostables).

Consommer moins, mais mieux

La sobriété écologique peut être effectuée à plusieurs niveaux comme l’adoption d’écogestes au quotidien, le choix de l’énergie utilisée, la réduction des déchets. Mais aussi, au niveau des équipements du logement en privilégiant des appareils économes.

Vivre en tiny house implique de ne posséder que le nécessaire en termes de meubles et d’objets, pour éviter de surcharger l’intérieur. La surconsommation est remplacée par une consommation réfléchie et durable. Celle-ci s’exprime par des achats réduits, le choix du made in France et de la qualité. Mais aussi, acheter des appareils réparables en cas de panne ou s’orienter vers la seconde main.

Des espaces optimisés

Une micro-maison n’a pas de place pour les objets superflus. L’espace limité nécessite d’optimiser l’aménagement pour créer un lieu de vie confortable et accueillant.

Les tiny houses sont conçues de manière à maximiser l’utilisation de chaque centimètre carré, tout en répondant aux besoins des occupants. Les aménagements sont fonctionnels et épurés.

Elles permettent de ne garder que l’essentiel et d’éliminer les meubles, les objets trop encombrants ou le surplus de vêtements. Les habitats minimalistes permettent de réduire la possession matérielle pour favoriser une vie plus simple.

Un coût moindre

La construction d’un habitat minimaliste coûte moins cher que celle d’une maison traditionnelle. Il est, par exemple, envisageable de devenir propriétaire d’une tiny house à partir de 30 000 €.

Ces tiny houses rendent accessible l’achat d’un logement. Le budget lié à la consommation d’énergie est également réduit. La diminution des coûts liés au logement permet aux propriétaires d’épargner ou de consacrer leur argent à d’autres postes de dépenses tels que les loisirs.

Pour conclure, les habitats minimalistes prônent un retour à la sobriété et à la reconnexion avec la nature. Ils sont une ode à une façon de vivre plus lente, la « slow life ». Si le phénomène tiny house vous tente, expérimentez une ou plusieurs nuits dans une micro-maison !